Olivier VARENNE, Hôpital Cochin, Paris
Les taux d’infarctus périprocéduraux selon la 3e définition universelle sont de 7,0 % (type 4a), de 0,14 % (thrombose de stent ou type 4b), et de 21,6 % (lésion myocardique).
Les facteurs indépendants associés à la survenue d’un infarctus périprocédural comprennent une angioplastie du tronc commun, une longueur de stent > 30 mm, un stenting multiple, une maladie rénale chronique (GFR < 60 ml/min) et un âge > 75 ans.
Trente jours après l’angioplastie, les patients avec infarctus périprocédural ont un taux supérieur d’événements cardiovasculaires par rapport à ceux sans infarctus périprocédural (5,5 % vs 1,2 % ; HR = 3,8 ; IC 95 % : 1,9-6,9 ; p < 0,001) principalement du fait d’événements ischémiques. La même observation est faite à 1 an avec plus d’événements ischémiques dans le groupe ayant un infarctus périprocédural (HR = 1,7 ; IC95 % : 1,1-2,6 ; p = 0,004).
Ces données montrent que l’existence d’un infarctus périprocédural n’est pas un événement bénin et justifie leur recherche systématique.
Zeitouni M et al. Eur Heart J 2018 ; 39 (13) : 1100-9.