Olivier VARENNE, Hôpital Cochin, Paris
L’impact de ces infarctus cérébraux silencieux demeure incertain. Dans cette métaanalyse, parmi les 2 171 patients ayant bénéficié d’une IRM de diffusion après TAVI, 1 601 avaient au moins un infarctus cérébral silencieux. L’incidence d’AVC avec déficit neurologique était quant à elle de 3%.
La métarégression retrouve le diabète, l’insuffisance rénale, le recours à l’IRM 3T et la prédilatation comme des facteurs associés à une augmentation du risque d’infarctus silencieux. De plus, la prévalence d’un déficit cognitif post-TAVI augmentait de 16 % à 10 jours, à26 % à 6 mois. L’analyse statistique suggère une relation entre le nombre moyen d’infarctus cérébraux silencieux et le risque de déficit cognitif. Dans cette analyse, les systèmes de protection cérébraux semblent réduire le volume des infarctus cérébraux mais pas leur nombre.
Les infarctus cérébraux silencieux sont donc fréquents après TAVI et leur nombre est associé à des déficits cognitifs postintervention. L’utilisation des systèmes de protection cérébrale ne réduit pas significativement le risque d’infarctus cérébraux silencieux.
Woldentorp K et al. Eur Heart J 2021 ; doi: 10.1093/eurheartj/ehab002