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Vasculaire

Publié le 30 sep 2015Lecture 3 min

La voie radiale en angioplastie périphérique

N. LHOEST, Clinique de l’Orangerie, Strasbourg ; Hôpital A. Schweitzer, Colmar

L’approche radiale s’est considérablement développée depuis plusieurs années pour devenir aujourd’hui la voie la plus utilisée en France en cardiologie interventionnelle.
En 1989, L. Campeau rapportait la première série de patients coronarographiés par voie radiale et en 1991 F. Kiemeneij la première série d’angioplasties coronaires par voie radiale. Elle tire ses lettres de noblesse de la réduction du taux de complications en rapport avec l’abord vasculaire après une learning curve obligatoire.
Cette voie d’abord peut aujourd’hui être utilisée dans l’angioplastie périphérique.

Développement La voie radiale en périphérique comme en coronaire doit s’inscrire dans un programme spécifique qui doit commencer par la généralisation de la réalisation des artériographies diagnostiques par cet abord. Cela permettra d’acquérir de l’expérience et d’aborder le chapitre angioplastie avec un certain bagage. En tant que cardiologue, il est bien sûr intéressant de maîtriser cette pratique et ainsi s’affranchir rapidement d’un certain nombre de difficultés. Le premier problème en périphérique est la distance entre l’artère radiale et les lésions à traiter. Après avoir régulièrement proposé cette voie pour les angioplasties rénales (distance plus courte permettant de s’affranchir de ce problème), nous avons, avec notre matériel habituel, commencé à utiliser cette voie pour des angioplasties iliaques chez des patients de petite taille, notamment des femmes. Jusqu’alors nous étions régulièrement gêné par des longueurs de shaft trop courtes. Le matériel développé par la société OptiMed a permis d’élargir nos indications. Nous utilisons leur introducteur 5 F de 120 cm de long et leur stent auto-expansif de 180 cm de shaft pour palier le problème de la longueur. Cas clinique Un patient de 67 ans est hospitalisé pour une angioplastie iliaque externe gauche. Il se plaint d’une claudication à la marche à 100 m. Le Doppler révèle une lésion serrée de l’iliaque externe gauche (photo 1). Une artériographie par voie radiale est d’abord réalisée qui confirme le diagnostic. Un désilet de 120 cm EPSYLAR (OptiMed) est mis en place (photos 2 et 3) puis un guide PLYWIRE (OptiMed) de 4 m est utilisé avant de réaliser un stenting direct avec un stent Sinus Superflex 518 (OptiMed) de 7 x 40 mm (shaft de 180 cm) complété d’une postdilatation avec un ballon Pacific Plus (Medtronic) 6,0/40 mm (shaft de 180 cm) (photo 4). En fin de procédure, un système de compression mécanique est mis en place sur le point de ponction, à l’instar des habitudes en postangioplastie coronaire (photo 5). Le principe et le matériel sont identiques pour les angioplasties fémorales.  Conclusion En périphérique, l’angioplastie par voie radiale représente une voie d’avenir comme en coronaire et permet de s’affranchir des éventuelles complications hémorragiques fémorales ou humérales tout en obtenant d’excellents résultats, notamment grâce au matériel dédié. L’avenir est à la radiale, n’en doutons pas…

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