Publié le 31 mai 2016Lecture 8 min
Le saviez-vous ? Le GACI est le Groupe Athérome et Cardiologie Interventionnelle de la Société Française de Cardiologie (SFC)
P. GUÉRIN, G. RANGÉ, P. MOTREFF, R. KONING, H. LE BRETON, G. CELLIER
Il représente le groupe des cardiologues interventionnels de la SFC. FFR, TAVI, auricule gauche, etc. Le GACI défend vos intérêts.
Sa crédibilité et sa force dépendent de l'adhésion des cardiologues interventionnels.
L'inscription est gratuite pour les membres de la SFC...
INSCRIVEZ-VOUS et motivez vos plus jeunes !
Le mot et l'image sont provoquants mais le fait est là : trop peu de cardiologues interventionnels, en exercice ou en formation sont inscrits sur les listes du GACI. Pourtant, dans tous les dossiers défendus ou à défendre, dans la promotion d'études cliniques ou de registres, le GACI a joué et continue de jouer un rôle majeur.
L'avènement du grand projet de registre national des SCA porté depuis des années par notre confrère Grégoire Rangé va aboutir par l'action concertée et globale du GACI devant les autorités compétentes.
Auricules gauches, réparation mitrale, remplacement valvulaire, d'autres défis nous attendent.
Nous ne pourrons les défendre que si nous sommes crédibles et représentatifs de notre spécialité.
Inscrivez-vous au GACI et motivez vos jeunes en formation à y adhérer.
P. GUÉRIN, pour le bureau du GACI
France PCI, le rêve va enfin devenir réalité
Après 20 ans d’espoirs déçus, le rêve d’un registre national continu de cardiologie interventionnelle va probablement se réaliser. En effet, le ministère de la Santé semble porter un grand intérêt à notre projet et devrait logiquement valider son financement très prochainement.
France PCI, registre fortement inspiré du modèle suédois SCAAR, référent mondial dans le domaine, sera une extension du registre CRAC de la région Centre, opérationnel depuis 2014. Ce dernier a démontré que l’on pouvait recueillir une grande qualité de données (> 99 % d’exhaustivité des datas) sans réelle contrainte pour le cardiologue (collecte automatique d’invariants, intégrée dans les logiciels de compte rendus informatisés de coronarographie), ni de surcoût majeur (coût d’environ 10 euros par procédure). Un total de 150 variables par acte est intégré dans la base, regroupant des données épidémiologiques, cliniques et procédurales (coronarographie et angioplastie coronaire). Les données préhospitalières dans le STEMI sont aussi analysées (délais de prise en charge, parcours patient).
L’extraction des données se fait à partir des logiciels de compte rendu et d’un suivi assuré sur site par un assistant de recherche clinique (ARC) dédié recensant les événements hospitaliers, mais aussi la morbi-mortalié à 1 an ainsi que les traitements médicamenteux en cours.
La communauté cardiologique interventionnelle, séduite par le modèle de la région Centre et surtout convaincue de la nécessité d’un tel registre (intérêts multiples de santé publique, médico-économique, de matériovigilance, scientifique) semble prête à se mobiliser.
Des réunions au sommet ont eu lieu à l’initiative du bureau du GACI et devraient aboutir au financement de ce projet à large échelle (budget pérenne d’environ 4 millions d’euros/an couvrant essentiellement le temps ARC qui sera déployé dans chacun des centres participants).
L’autre mission du GACI a été de composer un comité de pilotage et un comité scientifique. Ceux-ci rédigent une charte dont l’impératif est d’assurer la confidentialité des datas qui resteront la propriété des cardiologues interventionnels sans détournement malveillant.
Le déploiement de France PCI se fera progressivement région par région dès cette année puisque l’Auvergne a débuté ses inclusions en janvier 2016 rejoignant ainsi les 6 centres du CRAC et sera prochainement suivie par la Bretagne, la Normandie et les Pays de Loire. D’autres régions se tiennent prêtes (Rhône- Alpes, Poitou-Charentes…). Une période de 4 à 5 ans est estimée pour permettre d’intégrer l’ensemble du territoire français.
Ce registre conçu pour être extrêmement interactif sera VOTRE registre, et vos données, actualisées quotidiennement, seront accessibles en ligne sur un site sécurisé équipé de nombreux outils (statistiques, tableaux et histogrammes de requêtes), permettant notamment de générer des rapports d’activité exhaustifs, de vous comparer aux données nationales et de suivre dans le temps l’évolution de vos pratiques. Aucune donnée par centre ou par opérateur ne sera diffusée.
L’objectif premier de France PCI est d’améliorer, à terme, le pronostic de nos patients coronariens en évaluant au mieux nos pratiques professionnelles, comme l’ont bien démontré nos collègues suédois avec le registre SCAAR. Il permettra également la création d’une base de données unique et riche, ouverte à de nombreux travaux de recherche.
La réussite de ce projet est l’ambition première du bureau du GACI et de ses présidents successifs (Dr R. Koning, Pr P. Motreff), mais ne sera réalisable sans l’implication de tous.
Nous comptons donc sur votre précieux soutien pour que ce rêve devienne enfin réalité !
G. RANGÉ, Coordinateur du projet France PCI
Lancement de l’étude DISCO
Le protocole de recherche clinique DISCO « Étude génotypique et phénotypique de la prévalence de la dysplasie fibromusculaire dans une population prise en charge pour un hématome ou une DISsection COronaire spontanée » promue par le CHU de Clermont-Ferrand, a reçu l’avis favorable du CPP Sud Est VI le 17 mai 2016 et l’autorisation de l’ANSM le 31 mars 2016.
L’étude est en cours d’enregistrement sur Clinical Trial et débutera en juin 2016.
DISCO est la première étude européenne de cette envergure qui va recenser les cas de dissections coronaires spontanées (SCAD, spontaneous coronary artery dissection) depuis 2010 et pour les 2 années à venir. Elle a pour objectif d’inclure 200 patients avec 1 an de suivi.
Cette étude comprend un volet rétrospectif à partir de 2010 et un autre prospectif.
Elle s’intéresse à la prévalence de la dysplasie fibromusculaire dans la population de patients ayant présenté une dissection coronaire spontanée.
L’étude DISCO est financée par la Fondation cœur et recherche et soutenue par le GACI.
Vous trouverez prochainement sur le site du GACI tous les documents nécessaires à l’inclusion des patients (format pdf).
http://sfcardio.fr/groupe-atherome-coronaire-et-cardiologie-interventionnelle
P. MOTREFF, Investigateur coordonnateur
Le registre FRANCE-ABSORB
En septembre 2014, après le feu vert de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) et sous l’égide du GACI, le registre FRANCE-ABSORB a pu débuter afin d’évaluer les résultats hospitaliers et à 5 ans de toutes les implantations en France de la nouvelle endoprothèse totalement biorésorbable BVS (Abbott Vascular) et en respectant les exigences de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament).
Le 1er avril 2016, le registre était clos puisque l’objectif d’inclure 2 000 patients de manière prospective et multicentrique était atteint grâce à la participation active de 87 centres.
Les résultats hospitaliers et à 30 jours ont été présentés en Hot Line lors de EuroPCR 2016 (encadré).
Ce registre prospectif et multicentrique français est l’un des plus important évaluant les BVS actuellement en cours. Il concerne une population coronarienne particulièrement jeune, avec des taux de thrombose hospitalières et à 30 jours acceptables (0,8 % et 1,05 %, respectivement).
Cette nouvelle endoprothèse qui paraît « plus physiologique » et dont on attend des effets bénéfiques théoriques à moyen et long termes exige de notre part et cela comme prévu depuis le début, un suivi exhaustif à 5 ans.
Outre la rédaction des résultats immédiats, une présentation des résultats sur les lésions longues et l’implantation de BVS dans les SCA est programmée au TCT 2016 et aux JESFC 2017. Des études ancillaires OCT et DAPT sont également prévues.
D’ores et déjà, nous vous remercions de votre contribution particulièrement active à ce registre GACI et nous vous promettons une information régulière pendant les 5 ans à venir du suivi de cette population étudiée.
R. KONING, au nom du bureau du GACI
FRANCE TAVI continue, on compte sur vous !
Le registre FRANCE TAVI a été mis en place en février 2013, l’objectif étant un recueil exhaustif de toutes les procédures TAVI réalisées en France depuis janvier 2013. Au 10 février 2016, 13 600 patients étaient inclus dans la base. Ce chiffre est en soi une preuve de succès et cela d’autant que plus de 90 % des variables obligatoires concernant la phase hospitalière sont renseignées !
Quarante-huit des 50 centres TAVI français participent à ce registre.
Au lancement du registre, une première période de 5 ans d’inclusions avec un suivi annuel des patients pendant 5 ans avait été prévue. À l’issue de ces 5 années, une évaluation sera réalisée et il sera décidé de la poursuite du registre et sous quelle forme. Il reste 2 années d’inclusion avant cette évaluation. Le comité scientifique de France TAVI compte donc sur vous et votre implication pour les 2 années à venir.
Le suivi des patients est très important. Si le taux de variables renseignées pendant la phase hospitalière est excellent, le taux de suivi des patients est moins bon. Nous vous demandons donc un effort tout particulier pour renseigner le suivi des patients à 1 mois et ensuite tous les ans. La SFC a aussi la possibilité de retrouver l’information sur le statut vital des patients à condition que les mairies des lieux de naissance soient parfaitement renseignées ainsi que les médecins traitants des patients.
Enfin, une publication est en cours de rédaction sur la population 2013-2015 et se référera à notre population historique, celle de FRANCE 2 publiée en 2012 par Martine Gilard(1). Une fois l’article sur l’ensemble de la population soumis, les centres auront la possibilité de soumettre des études ancillaires. Un certain nombre de centres se sont déjà positionnés (liste à la fin de cet article).
Toutes vos idées sont bienvenues, n’hésitez pas à les proposer au comité scientifique !
Quelques résultats provisoires
Le nombre de procédures TAVI par année a augmenté de 3 550 à près de 7 000 en 2015 (enquête réalisée auprès de 50 centres TAVI) (figure 1).
Le tableau 1 décrit la population de patients traités par voie fémorale.
L’âge moyen reste de 83,7 ans. L’EuroScore a diminué de 19,4 en 2013 à 16,8 en 2015. En 2015, 35 % des procédures fémorales sont réalisées sous anesthésie générale. Le taux de succès de la procédure est élevé à 98,6 % en 2015.
Le tableau 2 rapporte le taux de complications perprocédurales ou intrahospitalières concernant les voies fémorales.
La mortalité intrahospitalière des procédures par voie fémorale a diminué de 4,2 % en 2013 à 2 % en 2015. En ce qui concerne les voies non fémorales, le taux de succès des procédures est également élevé à 98,5 % en 2015.
En ce qui concerne les complications des voies non fémorales (tableau 3), le taux de saignement majeur reste élevé de 13 %. La mortalité intrahospitalière pour les voies non fémorales est passée de 6,2 % en 2013 à 4,4 % en 2015.
Les voies transaortiques et transapicales sont associées à un taux de mortalité hospitalière plus élevé de l’ordre de 8 %.
RHU (recherche hospitalière en santé)
Hélène Eltchaninoff a déposé un dossier RHU dont la thématique générale est la valve aortique. La SFC et le GACI sont associés à ce RHU via le registre France TAVI. Un des thèmes du projet est la longévité des valves. France TAVI pourra apporter ces informations à condition que le suivi des patients à 5 ans soit exhaustif. Si ce projet était accepté, un financement serait alloué au suivi des patients ce qui pourrait alléger en partie la charge de travail des centres.
Pour tout renseignement, merci de prendre contact avec l’équipe des ARCs de la SFC : Par mail : francetavi@sfcardio.fr ; ou par téléphone : 01 44 90 70 35.
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