Publié le 30 nov 2011Lecture 3 min
Mise en place du registre R.E.C.I.F. (Registre En Cardiologie Interventionnelle en France)
C. BRASSELET, S. DUVAL , Polyclinique de Courlancy, Reims
L’optimisation du traitement antiagrégant plaquettaire reste un élément pivot du succès d’une angioplastie coronaire.
Après une longue période de continuité, des données récentes et de nouvelles molécules enrichissent le paysage de la cardiologie interventionnelle, rendant néanmoins moins évidente la prescription médicale qui entoure le geste interventionnel.
Ces nouveautés sont désormais intégrées dans les dernières recommandations édictées par la Société européenne de cardiologie, laissant ainsi une place d’outsider au clopidogrel, une place centrée par l’angioplastie et les patients à haut risque cardiovasculaire que sont les sujets diabétiques au prasugrel et une place laissée vacante aux syndromes coronariens aigus sans prise en charge interventionnelle au ticagrélor. Ceci reste à pondérer par l’absence actuelle du ticagrélor dans nos pharmacies hospitalières, par la mauvaise réputation hémorragipare du prasugrel qui reste à rediscuter et un hiatus habituel plus ou moins marqué entre les données « propres » des études princeps et les résultats obtenus dans la vraie vie cardiologique.
Gardons à l’esprit que les thiénopyridines, et essentiellement le clopidogrel, ont été un des acteurs centraux du développement de la cardiologie interventionnelle par la réduction massive du risque de thrombose aiguë intrastent, telle que l’ont vécue les pionniers de la technique.
Le prasugrel est schématiquement plus efficace que le clopidrogrel pour la prévention des complications ischémiques, au prix reconnu d’un sur-risque hémorragique, essentiellement tiré vers le haut par trois populations qui font désormais partie des contre-indications de prescription sur le libellé d’AMM. Ainsi, la cohorte « artificielle et optimale » analysée en post-hoc de l’étude TRITON-TIMI 38, excluant les patients de plus de 75 ans, de moins de 60 kg et aux historiques d’accidents vasculaires cérébraux, montre une superposition des courbes d’accidents hémorragiques augurant d’un possible contrôle du sur-risque hémorragique (figure).
Il nous a paru légitime, avant la prescription large sur le marché français du prochain antiagrégant plaquettaire, d’avoir :
• un cliché instantané des habitudes de prescription des cardiologues dans l’environnement de l’angioplastie ;
• une évaluation des résultats et complications à moyen terme (1 an) de ces gestes ;
• le recueil des modalités techniques de ces angioplasties pour les rapprocher des résultats cliniques, dans le monde réel de notre activité en France.
Figure. Cohorte « optimale » de TRITON-TIMI 38 comportant les courbes de suivi avec la réduction statistiquement significative des accidents ischémiques sans sur-risque hémorragique.
Un des moyens nous ayant paru le plus simple a été de profiter de l’extraordinaire plateforme que peut nous offrir le logiciel CardioReport™ pour colliger ces données administratives, techniques et cliniques afin de remplir les objectifs de ce projet.
Un premier groupe pilote aura pour vocation, sur une durée de 1 mois, de valider le fonctionnement du registre avant son extension aux centres français fonctionnant avec CardioReport™ et qui souhaitent nous rejoindre dans ce projet.
Les acteurs pilotes sont les centres hospitaliers d’Auxerre, Nevers, Saint-Quentin et les cliniques d’Essey-lès-Nancy et Courlancy.
Nous sommes convaincus que la valeur et la représentativité de ce registre sera indexée au nombre de centres qui y participeront. Nous invitons donc les centres qui le souhaitent à nous rejoindre dans ce projet via un simple mail : camille.brasselet@orange.fr
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