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Publié le 29 déc 2022Lecture 2 min

Anévrismes de l’aorte abdominale : disparité dans les résultats d’un registre à l’autre

Jimmy DAVAINE, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris

Le développement des registres de grande envergure comme ceux disponibles aux États-Unis, offre des possibilités d’analyse sur un nombre considérable de patients. Les travaux issus de ces registres sont de plus en plus présents dans les publications scientifiques. Les limites de ces données, parfois purement administratives, sont bien établies et doivent être connues. Les auteurs de ce travail se sont penchés sur la thématique des anévrismes de l’aorte abdominale (AAA) et ont constaté une disparité dans les résultats d’un registre à l’autre. Ils ont voulu creuser plus avant les raisons de ces différences.

Méthodes Reprise des principaux registres répertoriant les résultats après chirurgie ouverte réglée des AAA sur la période 2013-2016. Le registre VQI (Society for Vascular Surgery Vascular Quality Initiative) est le plus complet en termes de données cliniques et capture le suivi jusqu’à 1 an après la sortie du patient. Le registre NSQIP (National Surgical Quality Improvement Program) couvre 700 institutions capturant plus d’un million de cas tous les ans. Il fournit des données pré- et périopératoires et le suivi jusqu’à 30 jours. Le registre NIS (National Inpatient Sample) monitore 35 millions d’hospitalisations aux États-Unis tous les ans. Il s’agit d’un registre administratif basé sur des codes sans données cliniques. Les données disponibles concernent uniquement la période d’hospitalisation. Certaines données de ces registres sont auto-reportées.   Résultats Les données montrent qu’il existe des différences significatives d’un registre à l’autre en termes d’âge et de terrain cardiovasculaire. Seul le registre VQI fournit des données cliniques et anatomiques en rapport avec la chirurgie. Surtout, les taux de mortalité périopératoire et à 30 jours sont significativement différents entre les registres. Cette différence persistait après ajustement statistique. La mortalité observée dans le registre VQI était significativement moins importante que dans les deux autres registres. Il existait également des différences de durée de séjour et de taux de retour au domicile (plus fréquent dans le registre VQI). Ces différences trouvent sans doute leur explication dans la nature même des bases, leur design et dans leur objectif de facturation ou d’analyse. Il ressort de l’étude de ces registres que les patients n’ont pas tous les mêmes suites selon l’endroit où ils sont traités. D’autre part, beaucoup de publications actuelles sont basées sur ces registres fournissant un nombre très élevé de patients. Le principe de ces bases doit être connu afin d’interpréter les résultats avec le recul nécessaire. Scully RE et al. J Vasc Surg 2022 ; 75 : 162-7.

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