Jimmy DAVAINE, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris
Ce travail a analysé des caractéristiques cliniques usuelles et en particulier des événements neurologiques. La quantification s’est faite à l’aide du scanner préopératoire du degré de calcification de 0 à 8. Les patients ont été classés en deux groupes : peu calcifiés (grade 0 à 5 et très calcifiés, de 6 à 8). Le scanner cérébral permettait d’identifier les lésions parenchymateuses infracliniques. L’histologie, gold standard, identifiait les plaques vulnérables (en particulier celles de type VI selon l’AHA).
Cent cinq plaques carotidiennes ont été collectées. Les facteurs démographiques et caractéristiques des patients sont rapportés. Le score calcique moyen était de 4,5, 34 % des patients avaient une lésion très calcifiée (score calcique > 6). La présence d’un score calcique élevé n’était pas associée à la présence de symptômes neurologiques préopératoires mais l’était avec la présence de lésions ischémiques cérébrales (p = 0,01). En histologie, 56 plaques étaient considérées comme vulnérables. Plus les plaques étaient riches en lipides et nécroses, moins elles étaient calcifiées (p = 0,01).
Cette étude est essentiellement descriptive. Le degré de calcification n’est pas associé à la présence de lésions symptomatiques ou inversement, allant à l’encontre de l’idée que les plaques abondamment calcifiées sont moins dangereuses. Les auteurs rapportent une corrélation inverse entre lipides et calcifications dans les plaques. Enfin, il existe différents types de calcifications avec possiblement deux scénarios : minéralisation associée à de l’angiogenèse favorisant l’hémorragie intraplaque et les accidents et, à l’inverse, organisation d’un tissu calcifié proche de l’os qui stabilise la plaque.
Pini R et al. Ann Vasc Surg 2017 ; 44 : 336-42.