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Rythmologie et rythmo interventionnelle

Publié le 14 déc 2014Lecture 2 min

Resynchronisation en FA : intérêt de la télécardiologie

W. AMARA, A. EL HRAIECH, F. MONSEL, Unité de rythmologie, GHI Le Raincy-Montfermeil

La télécardiologie est mise en place en routine chez tous les patients ayant un défibrillateur implantable. Dans l’exemple de ce cas clinique, la télécardiologie a permis de confirmer l’indication d’ablation de la jonction auriculoventriculaire chez un patient implanté d’un défibrillateur triple chambre en FA permanente, et de vérifier l’efficacité de l’ablation. 

Observation   Il s’agit d’un patient de 75 ans adressé dans le service pour prise en charge d’une cardiomyopathie dilatée à coronaires saines avec une fraction d’éjection entre 20 et 30 %. Ce patient présente une dyspnée de stade III. Son ECG est en fibrillation atriale avec des QRS larges à type de bloc de branche gauche complet avec une durée de QRS mesurée à 140 ms. Sa fibrillation atriale était permanente depuis plus d’un an après échec d’une cardioversion électrique. La fréquence ventriculaire à l’admission était de 70 bpm. Le patient a bénéficié de l’implantation d’un défibrillateur triple chambre le 20 février 2013. Dans les suites de l’implantation, le défibrillateur a été programmé en mode bradycardie en VVIR à 75 bpm et la télécardiologie a été activée. Le suivi en télécardiologie a montré que le taux de resynchronisation est insuffisant et reste inférieur à 80 % (figure 1). Les EGM enregistrés (figure 2) confirment, en FA, la persistance d’épisodes de détection ventriculaire avec une resynchronisation insuffisante. Le patient a donc bénéficié d’une ablation de la jonction auriculoventriculaire le 27 mars 2013. Dans les suites de l’ablation, le suivi en télécardiologie a permis de confirmer le succès de cette dernière en termes d’obtention d’un pourcentage de resynchronisation proche de 100 %, comme l’attestent la figure 1 (amélioration du pourcentage de resynchronisation) ou la figure 3 (EGM d’épisode de FA transmis par la télécardiologie qui montre, en fibrillation atriale, une parfaite stimulation biventriculaire). Figure 1. Évolution de la resynchronisation entre l’implantation le 20 février et l’ablation de la jonction auriculo-ventriculaire le 27 mars 2013.   Figure 2. EGM transmis par télécardiologie montrant des épisodes de détection ventriculaire en FA avant l’ablation.   Figure 3. EGM transmis par la télécardiologie montrant une resynchronisation biventriculaire sur fond de FA après l’ablation.  En pratique    Les recommandations européennes ont rappelé l’intérêt de la resynchronisation combinée à l’ablation de la jonction auriculoventriculaire chez les patients ayant une FA et une dysfonction ventriculaire gauche et pour lesquels on s’orienterait plus vers un contrôle de fréquence qu’un contrôle du rythme. Si l’ablation de la jonction auriculoventriculaire n’est pas systématique, la télécardiologie permet de confirmer l’indication de l’ablation et, surtout, de vérifier son efficacité.  

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