Diabéto-Cardio
Publié le 09 avr 2019Lecture 2 min
Association agoniste des récepteurs du GLP-1 et insuline : toujours aussi efficace sur le risque cardiovasculaire ?
Michel Marre (Paris) – Étude LEADER : efficacité du liraglutide sur le risque cardiovasculaire chez les patients traités par insuline
L’association agoniste des récepteurs du GLP-1 et insuline est d’utilisation fréquente en soins courant. Elle a déjà montré son efficacité à diminuer le risque d’hypoglycémies et la qualité de vie par rapport à un schéma basal bolus à équilibre glycémique identique. Cependant, on sait depuis l’essai LEADER qu’un des effets le plus important d’un de ces agonistes, le liraglutide, est la protection cardiovasculaire chez les patients diabétiques de type 2 à haut risque cardiovasculaire. Cet effet cardioprotecteur est-il toujours observé chez les patients de LEADER sous association liraglutide et insuline ? C’est l’objectif de cette analyse post-hoc de LEADER qui a comparé les effets du liraglutide versus placebo dans différents sous-groupes en fonction de l’administration d’insuline à l’inclusion : pas d’insuline (n = 5 171), insuline basale seule (3 159) et autres schémas (n = 1 010). Les critères de jugement étaient les paramètres métaboliques et les événements cardiovasculaires.
Pour mémoire, l’étude LEADER est un essai randomisé contrôlé évaluant la sécurité cardiovasculaire du liraglutide versus placebo chez des diabétiques de type 2 à haut risque cardiovasculaire versus placebo. Les résultats montrent que les patients sous insuline avaient une durée plus longue d’évolution du diabète, un taux plus élevé d’HbA1c avec une fréquence plus élevée de maladies cardiovasculaires établies et d’insuffisance rénale chronique que les patients ne recevant pas d’insuline. Malgré ces différences, l’effet du liraglutide sur l’HbA1c, le poids et la pression artérielle systolique était similaire dans les 2 sous-groupes sous insuline en comparaison au sous-groupe sans insuline (baisse d’HbA1c de 0,36 à 0,48 points versus placebo ; perte de 1,9 à 3,5 kg versus placebo ; et baisse de 1,1 à 1,8 mmHg de PAS versus placebo). L’initiation d’insuline en cours d’étude a été moins fréquente dans le bras liraglutide (29 %) versus placebo (43 %).
Concernant les événements cardiovasculaires, des tendances ont été observées en termes de réduction du risque dans les sous-groupes insuline basale seule (hazard ratio [HR] 0,84 ; IC95 % ; 0,70-1,00) et absence d’insuline (HR 0,86 ; IC95 % ; 0,74-1,01). L’HR estimé pour le sous-groupe autres schémas était de 1,01 (IC95 % ; 0,74-1,37).
Ces résultats montrent donc que :
- l’ajout de liraglutide au traitement par insuline améliore le contrôle glycémique et diminue le poids et les besoins en insuline versus placebo sur une médiane de suivi de 3,8 ans ;
- la réduction du risque d’événement cardiovasculaire sous liraglutide dans le sous-groupe insuline basale seule était comparable à celle observée pour les patients ne recevant pas d’insuline à l’inclusion.
L. Potier
D’après la communication de M. Marre
Attention, ceci est un journal en ligne de congrès et/ou un recueil de résumés de communications de congrès dont l'objectif est de fournir des informations sur l'état actuel de la recherche ; ainsi, les données présentées sont susceptibles de ne pas être validées par les autorités de santé françaises et ne doivent donc pas être mises en pratique.
"Publié par Diabétologie Pratique"
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