Alimentation, exercice physique et pression artérielle

Effets du vin chez la femme - Puddey (Australie) a rapporté les effets tensionnels de la consommation de vin rouge chez des femmes non-ménopausées. En effet, si la relation entre consommation d’alcool et pression artérielle est bien connue chez l’homme, des incertitudes persistent chez la femme. - L’objectif de cette étude était d’évaluer les effets tensionnels dose-dépendants de la consommation de vin rouge comparé à du vin rouge non-alcoolisé chez des femmes non-ménopausées normotendues (101/69 mmHg). - Au cours de cet essai croisé, 24 femmes ont consommé sur une période de 4 semaines soit : • 200 à 300 ml de vin (13 % d’alcool) par semaine, • 100 ml de vin 4 soirs par semaine, • le même volume de vin non-alcoolisé. - Chez ces femmes non-ménopausées, la consommation régulière d’alcool de 200 à 300 ml de vin rouge par jour a augmenté la pression artérielle ambulatoire de 2 ± 0,6/1,2 ± 0,4 mmHg. En revanche, une consommation plus faible, de 50 à 100 ml par jour, de vin rouge n’a pas modifié pas significativement la pression artérielle. L’augmentation de pression artérielle observée chez la femme est donc similaire à celle rapportée chez l’homme. Le chocolat noir, enfin bénéfique ? - Grassi et coll. (Italie) ont comparé les effets tensionnels de l’administration pendant 15 jours de chocolat noir enrichi en flavonoïde à la dose de 100 g par jour à ceux d’un chocolat blanc ne contenant pas de flavonoïde. La pression artérielle a diminué significativement après 15 jours de consommation de chocolat noir (- 11/- 6 mmHg !) alors que l’administration de chocolat blanc n’avait aucun effet (-0,5/-0,3 mmHg). - Ce résultat a été confirmé par la mesure ambulatoire de pression artérielle. La vasodilatation dépendante du flux a plus augmenté après consommation de chocolat noir (+ 8,9 %) qu’après celle de chocolat blanc (+ 7,5 %). Les concentrations de cholestérol total ont aussi diminué après consommation de chocolat noir. On peut donc ne pas se faire de mal en mangeant, de façon raisonnable, du chocolat noir enrichi en flavonoïde par rapport au chocolat blanc… À vérifier certainement, mais pas d’abus !   Métaanalyse des effets de l’influence de l’exercice dynamique sur la pression artérielle et sur les facteurs de risque cardiovasculaires - Les résultats de cette méta-analyse de Cornelissen (Belgique) regroupant 71 essais randomisés incluant 1 877 participants à un entraînement d’au moins 4 semaines montre que l’exercice aérobique réduit de façon significative la pression artérielle (- 3/- 2,4 mmHg), avec une diminution plus prononcée chez les sujets hypertendus (- 6,9/- 4,9 mmHg) que chez les normotendus (- 2/- 1,6 mmHg). - L’entraînement en endurance s’accompagne d’une réduction de poids et de la graisse corporelle de 1,3 kg, d’une amélioration de l’index d’insulinorésistance avec une augmentation du HDL-cholestérol de 0,03 mmol/l. - L’entraînement aérobique en endurance réduit la pression artérielle par un mécanisme de réduction des résistances vasculaires périphériques avec atténuation de l’activité sympathique et de l’activité rénine plasmatique. Cette baisse de la pression artérielle s’accompagne d’une amélioration du profil cardiovasculaire et des composants du syndrome métabolique.