Cœur et vaisseaux

Syndrome d’apnées du sommeil J.-P. Baguet et coll. (Grenoble) ont mesuré l’épaisseur intima-média (EIM) carotidienne et la rigidité aortique chez 67 patients (90 % d’hommes) obèses ayant des symptômes évocateurs d’un syndrome d’apnées du sommeil (SAOS). Parmi ces patients, 39 % avaient une HTA et 55 % une HTA diurne. En analyse multivariée, l’EIM de la carotide primitive et la vélocité de l’onde de pouls étaient liées de façon indépendante à l’âge et à la pression artérielle systolique de jour. La vélocité de l’onde de pouls était aussi associée à la saturation en oxygène. Les auteurs concluent que le degré de désaturation en oxygène au cours des épisodes d’apnée du sommeil est un important élément prédictif de l’épaisseur intima-média carotidienne et de la rigidité aortique.   HVG, IEC et apport sodé Du Cailar et coll. (Montpellier) ont testé l’hypothèse selon laquelle les facteurs non hémodynamiques pourraient moduler l’influence du traitement antihypertenseur sur la régression de l’hypertrophie ventriculaire gauche. Il s’agit d’une étude de cohorte ayant inclus 130 patients hypertendus, jamais traités à l’inclusion, âgés de 25 à 75 ans, qui ont eu une mesure de la masse ventriculaire gauche (MVG) indexée à l’échographie TM, en double lecture à l’inclusion, puis après 20 mois sous traitement par inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC). La baisse de PA systolique et de MVG sous IEC a été respectivement de 12 % et de 11 %. Il existait une corrélation positive attendue entre la variation de PA et de MVG. De façon intéressante, les auteurs notent que, chez les patients dont l’apport sodé reste le plus élevé, la masse ventriculaire gauche est la plus inadaptée au niveau de pression artérielle systolique. Ces résultats suggèrent qu’un apport sodé élevé chez les sujets hypertendus traités par IEC pourrait être un facteur de résistance à la régression de l’hypertrophie ventriculaire gauche.