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HTA

Publié le 25 oct 2005Lecture 2 min

Optimiser le traitement de l'hypertension artérielle pour réduire les risques vasculaires

M. NGUYEN

ESC

On sait que l’hypertension artérielle (HTA) est un facteur de risque cardiovasculaire ; aussi son traitement doit viser non seulement la normalisation tensionnelle, mais également et surtout une réduction de la morbidité et de la mortalité cardiovasculaire. Ce double objectif a été rappelé par B. Williams (Leicester).

L’HTA est une maladie qui évolue lentement (sur 20 à 50 ans), passant d’un niveau de faible risque sans atteinte aucune des organes cibles, à un état à haut risque où prédominent l’hypertrophie cardiaque, l’atteinte vasculaire cérébrale et l’atteinte rénale, et pour laquelle le choix du traitement idéal pose un véritable défi : trouver l’association thérapeutique idéale. Celle-ci corrigera les chiffres tensionnels, mais permettra aussi d’obtenir une régression des lésions des organes cibles et retardera, voire évitera l’apparition d’un diabète.   De grands essais Dans son intervention, S. Kjeldsen (Ann Harbor, Michigan) a expliqué que de nombreux essais contrôlés ont comparé différents traitements, le plus souvent les antihypertenseurs récents par rapports aux plus anciens que sont les diurétiques et les bêtabloquants sur des dizaines de milliers de patients : plus de 47 000 pour les IEC, près de 67 000 pour les antagonistes calciques avec, dans les deux cas, un léger avantage en termes pronostiques pour les médicaments les plus récents.   Plus on baisse la tension, meilleur est le résultat À la suite d’une analyse des différents résultats, S. Kjeldsen observe que les bénéfices d’un traitement, quel qu’il soit, de l’HTA dépendent essentiellement du niveau d’abaissement de la tension obtenu : plus la PA est basse, moindre est le risque vasculaire et meilleur est le pronostic. Dans l’étude LIFE (losartan versus aténolol), on obtient une réduction des événements cardiovasculaires de 13 % et une réduction du risque d’AVC de 25 % ; dans SCOPE (réalisée chez le sujet âgé après plus de 3 ans et demi de traitement), on observe une réduction de 11 % des événements cardiovasculaires graves et de 28 % des AVC, mais le contrôle tensionnel a été plus important dans ces derniers cas.   Des bénéfices annexes Toutefois, selon B. Dahlöf (Göteborg) qui reprenait l’exemple de l’étude LIFE, si la normalisation de la tension est essentielle, il ne faut pas négliger les modalités de ce contrôle ; pour un même contrôle tensionnel, le traitement à base de losartan peut apporter des bénéfices supplémentaires. Cette étude en particulier apporte des arguments expérimentaux et cliniques : effet sur la pression centrale, sur le remodelage cardiaque et vasculaire, amélioration de la balance énergétique, réduction de la fibrillation auriculaire, de l’athérosclérose, amélioration de la fonction endothéliale, réduction de l’inflammation, impact sur l’acide urique, ainsi que sur les récepteurs AT2 cérébraux…. D'après un symposium des laboratoires Merck Sharp & Dohme présidé par B. Dahlöfet et B. Williams.

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