Jimmy DAVAINE, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris
Résultats
Un total de 1 060 EVAR ont été réalisées entre 1999 et 2015 dans ce centre et 16 endoprothèses ont été explantées avec un suivi moyen de 3,1 ans : 4 endofuites (EF) de type 1, 2 EF de type 2, 3 migrations, 2 augmentations du diamètre anévrismal sans EF, 3 infections, 2 ruptures. On comptait 11 procédures électives et 5 en urgence (3 ruptures, 2 infections). Dans 7 cas un clampage sus-rénal ou plus haut était nécessaire. Neuf explantations avec reconstruction par prothèse chirurgicale ont été réalisées. Dans les autres cas, un cerclage aortique, une mise à plat du sac anévrismal, la ligature d’artères d’artères lombaires avec conservation de l’endoprothèse étaient diversement associés. La complication postopératoire la plus fréquente était l’insuffisance rénale. Le taux de mortalité postopératoire à 30 jours était de 18,8 %. Parmi les 16 procédures, dans 44 % des cas, la pose se conformait aux IFU, contre 79 % pour l’ensemble de la cohorte.
Informations
Les explantations d’EVAR sont relativement rares (bien que la fréquence soit sous-estimée dans cette étude). Leur mortalité est élevée. Le respect des IFU semble diminuer ce risque. Cela voudrait-il dire que face à un patient fragile porteur d’un anévrisme dont l’anatomie est défavorable à l’EVAR, il faut tenter la chirurgie malgré tout ou préférer l’abstention plutôt qu’une endoprothèse ?
* Instructions for use.
Kouvelos G et al. Eur J Vasc Endovasc Surg 2018 ; 55 : 163-9.