Yann GOUËFFIC, Hôpital Saint Joseph, Paris
En effet, la salle ne répondait plus à aucun des besoins des cliniciens. D’autre part, le praticien se retrouvait à la fois devant le défi d’une procédure complexe et d’autre part sans l’expérience d’une utilisation quotidienne de la salle, à ceci s’ajoutant la complexité de la procédure. C’est un peu se retrouver devant un appareil d’électroménager que l’on utilise une fois par an et dont vous recherchez sans succès le mode d’emploi.
Le traitement des artères périphériques fait partie de notre activité quotidienne et avec les années nous n’avons vu qu’augmenter les indications. Avec une salle vasculaire fixe, la radioprotection est optimisée, un grand écran permet de visualiser le guide de 0,014 filant le long de la corticale, les guides sont complètement déployés sur le plateau flottant et plus besoin d’expliquer à l’infirmière intérimaire où placer le capteur ou la table. Du bonheur pour tous les jours, du moins lorsque vous traitez vos patients ! La salle fixe représente un surcoût, en particulier lorsqu’il s’agit d’une première installation. Cependant l’achat d’un amplificateur vasculaire mobile dédié et d’une table mobile sont non négligeables.
La salle fixe vasculaire accroit le succès technique et vous permet d’évoluer vers de nouvelles techniques endovasculaires encore plus audacieuses. C’est aussi un outil attractif pour les jeunes confrères (ou des plus vieux !) en quête d’innovation et de développement d’activité. La mise en place d’une salle fixe doit être réfléchie afin de tenir compte des différents intervenants (anesthésistes, paramédicaux). Pour votre pratique pensez à la symétrie de la salle afin de pouvoir intervenir de la tête au pied et des deux côtés avec un grand écran bien visible quel que soit votre positionnement.
Bonne lecture du numéro 18 !
Yann Gouëffic, rédacteur en chef Service de chirurgie vasculaire et endovasculaire, Hôpital Saint-Joseph, Paris