Publié le 15 juin 2022Lecture 2 min
Les preuves de l’efficacité cardiovasculaire des AR GLP-1
C. LAMBERT
Au cours d’un webinar diffusé en direct, Étienne Puymirat (Hôpital européen Georges Pompidou, Paris) est revenu sur les études qui ont démontré le bénéfice des AR GLP-1 sur la prévention des événements cardiovasculaires majeurs.
Étienne Puymirat a rappelé que les premières études évaluant un potentiel effet des AR GLP-1 sur le système cardiovasculaire étaient des études de sécurité exigées par la FDA. Nous disposons ainsi aujourd’hui d’une série d’études de morbi-mortalité qui ont été conduites dans ce cadre avec différentes molécules de cette famille thérapeutique et qui ont inclus plus de 60 000 patients pour un suivi médian d’environ 3 ans. Leurs résultats ont été analysés dans plusieurs métaanalyses, dont celle de N. Sattar(1) et de son équipe. Toutes permettent de conclure à un effet classe. La plupart de ces essais ont inclus des patients diabétiques à très haut risque cardiovasculaire, souvent en prévention secondaire, qui représentaient entre 80 à 100 % de l’ensemble de la population recrutée. Seulement 15 à 20 % de ces patients présentaient une insuffisance cardiaque, diagnostic fragile car le plus souvent retenu sur du simple déclaratif.
En termes d’efficacité, ces études montrent un effet significatif sur les événements cardiovasculaires majeurs avec à la fois un bénéfice sur la mortalité cardiovasculaire et mortalité toutes causes, sur la survenue d’infarctus et d’AVC, ce qui suggère une action préventive sur les événements thrombotiques. Cet effet protecteur peut notamment s’expliquer par l’amélioration des paramètres métaboliques liée à un meilleur contrôle glycémique, une perte de poids avec une probable amélioration du bilan lipidique et une baisse de la PA. On remarque également un signal positif sur l’évolution de la protéinurie et la dégradation de la fonction rénale. Cependant, tous les AR GLP-1 n’ont pas fait la preuve de leur bénéfice cardiovasculaire.
Les AR GLP-1 en pratique
Le principal problème de tolélance est celui des troubles digestifs possibles à l’initiation du traitement. Laurent Meyer (diabétologue, CHU Strasbourg) a souligné que les effets digestifs peuvent être le plus souvent évités en démarrant avec des dosages faibles puis en titrant progressivement. Gilles Le Pape (médecin généraliste, Penmarch) a remarqué qu’autant les patients diabétiques ont beaucoup de mal à accepter l’insulinothérapie lorsque celle-ci devient nécessaire, autant les AR GLP-1 ne suscitent pas les mêmes inquiétudes malgré leur forme injectable. Les injections hebdomadaires ont participé à la bonne acceptation de cette classe thérapeutique.
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