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HTA

Publié le 15 fév 2011Lecture 3 min

Les Journées de l’hypertension artérielle - Génétique

M. AZIZI, Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris

JHTA

Dysplasie fibromusculaire rénale Jeunemaitre (Paris) a étudié le locus 9P21 comme un locus de susceptibilité pour la dysplasie fibromusculaire artérielle rénale qui est une maladie non inflammatoire artérielle qui atteint les artères rénales et provoque une HTA rénovasculaire. Sa physiopathologie reste mal connue. La région 9P21 a été associée comme locus de susceptibilité avec différentes pathologies artérielles (maladie coronarienne, anévrysme de l’aorte abdominale). Cette analyse génétique a été réalisée chez 344 patients ayant une dysplasie fibromusculaire rénale, dont 76 % de femmes (âge moyen 44,7 ans), recrutés depuis 1995, dans le Centre d’hypertension artérielle de l’hôpital Broussais puis de l’hôpital Pompidou à Paris. Le groupe contrôle représente 1 673 sujets dont 60 % de femmes, (âge moyen 50 ans), de la cohorte SUVIMAX. Neuf polymorphismes du locus 9P21 ont été sélectionnés de l’analyse de la littérature. Trois polymorphismes de type SNP n’ont pas satisfait l’équilibre de Hardy Wenberg dans le groupe contrôle et n’ont pas été inclus dans l’étude. Trois des 6 polymorphismes restants étaient associés de façon significative avec la dysplasie fibromusculaire en fonction du mode d’héritabilité. En utilisant un modèle récessif, le meilleur odds ratio (OR) pour l’hypertension était obtenu avec le rs1333050 (OR = 1,7). L’analyse en déséquilibre de liaison montrait que les SNP étaient divisés en deux haplotypes principaux. L’analyse haplotypique montre que l’association avec le phénotype dysplasique dépend de 3 SNP localisés sur la partie 3’ du gène CDKN2B (cycline-dependant kinase inhibitor 2B). Deux combinaisons rares sont très fortement associées avec un OR > 10. Cette étude suggère que des polymorphismes génétiques au locus 9P21 dans la partie 3’ du gène CDKN2B sont associés avec la dysplasie fibromusculaire rénale. Si elle est répliquée sur un échantillon indépendant, ces résultats indiqueraient qu’il existe des mécanismes génétiques communs qui favorisent une grande variété de pathologies vasculaires.   Paragangliome Burnichon (Paris) a étudié le gène SDHA (succinate déshydrogénase), comme gène suppresseur de tumeur prédisposant au paragangliome. La SDH est une enzyme mitochondriale qui se compose en 4 sous-unités : A, B, C et D. Les mutations germinales hétérozygotes des gènes SDHB, SDHC, SDHD et une autre sous-unité SDHAF2 sont connues pour prédisposer au paragangliome ou au phéochromocytome héréditaire. Les mutations dans les gènes SDHB, C et D, induisent des événements moléculaires favorisant la prolifération tumorale. Les auteurs ont identifié pour la première fois une mutation germinale hétérozygote du gène SDHA chez une patiente atteinte d’un paragangliome abdominal. Les études fonctionnelles in vivo et in vitro ont montré que cette mutation entraîne une perte de l’activité enzymatique de la SDH dans les tissus tumoraux et dans un modèle in vitro. La présence de cette mutation induit un phénomène de pseudo-hypoxie conduisant à une angiogenèse accrue, comme ce qui est observé pour les mutations touchant les autres gènes SDH. Le gène SDHA est donc désormais ajouté à la liste des gènes codant pour les protéines mitochondriales agissant comme gène suppresseur de tumeur et considéré comme nouveau gène de susceptibilité au paragangliome et au phéochromocytome.

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