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HTA

Publié le 15 fév 2011Lecture 3 min

HTA et cœur

M. AZIZI, Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris

Les Journées de L’hypertension artérielle

• Bailloeuil (Poitiers) a montré que l’HTA et le volume maximal de l’oreillette gauche apparaissent comme des facteurs indépendants de récidive après ablation de fibrillation atriale (FA) par radiofréquence. Dans cette étude, 44 patients consécutifs, d’âge moyen 58 ans, ont été analysés. La mesure des volumes de l’oreillette gauche a été réalisée par scanner cardiaque multidétecteurs. La récidive de FA était identifiée par Holter, 3 et 6 mois après ablation par radiofréquence. Le volume maximum de l’oreillette gauche était de 65 ml dans le groupe sans récidive et de 86 ml dans le groupe avec récidive. La valeur seuil a été déterminée à 59 ml/m2 par la méthode des courbes ROC. • Venier (Poitiers) a étudié la rigidité vasculaire et la réserve coronaire chez des patients hypertendus avec douleurs thoraciques et coronarographie normale ou subnormale (sténose < 40 %). La réserve coronaire a été étudiée par l’échographie transthoracique par l’étude du flux Doppler de l’interventriculaire antérieure au repos et avec l’adénosine chez 45 patients consécutifs. La réserve coronaire était de 2,69 en moyenne ; 10 patients avaient une réserve coronaire anormale, et leur vélocité de l’onde de pouls était significativement supérieure à celle des patients avec une réserve fonctionnelle coronaire normale. Il existait une corrélation positive entre la rigidité aortique et les troubles de la fonction diastolique du ventricule gauche. Chez les patients asymptomatiques sans lésion coronaire angiographiquement significative, une rigidité aortique plus importante est associée avec une réserve coronaire diminuée et une dysfonction diastolique plus prononcée. Ces résultats suggèrent qu’une augmentation de la VOP chez ce type de patients justifie un suivi et une prévention cardiovasculaire plus stricts. • Boggetto-Graham (Grenoble) a étudié la rigidité aortique après traitement chirurgical d’une dissection ou d’un hématome aortique de type A. Parmi 311 patients opérés entre janvier 1990 et octobre 2009, 117 ont eu une mesure de paramètres hémodynamiques et biologiques. L’analyse a porté chez 87 patients sans syndrome de Marfan. La pression artérielle est en moyenne de 144/80 mmHg en clinique et de 129/72 mmHg en mesure ambulatoire des 24 heures. La vélocité de l’onde de pouls moyenne est de 12,6 m/s. Les patients ayant la vélocité de l’onde de pouls la plus élevée (>12 m/s), ont une fréquence cardiaque et une PAS ainsi qu’une créatininémie plus élevées et ont plus souvent eu un remplacement de la crosse aortique ou la pose d’une endoprothèse aortique par voie endovasculaire. Les patients ayant ce type de caractéristique devraient être identifiés afin d’optimiser leur prise en charge et leur surveillance. • Baguet a évalué le contrôle de la pression artérielle après chirurgie pour un syndrome aortique aigu de type dissection aortique ou hématome aortique. Parmi les 311 patients traités chirurgicalement pour une dissection aortique ou un hématome aortique de type A entre 1990 et octobre 2009, 99 ont bénéficié d’une mesure de pression artérielle clinique et en MAPA sur 24 heures et d’une polysomnographie pour 80 d’entre eux. Ils ont un suivi moyen de 70 ± 52 mois. Il s’agit de patients d’âge moyen 67 ans, dont 75 % d’hommes. La pression artérielle est en moyenne de 143/80 mmHg en mesure clinique, et de 129/72 mmHg en MAPA sur 24 heures ; 55 patients ont une hypertension nocturne. La pression artérielle clinique est > 135/80 mmHg chez 70 % des patients. Le nombre d’antihypertenseurs par patient est de 2,6 ± 1,2 ; 79 % des patients reçoivent un bêtabloquant et 43 % un IEC. Un syndrome d’apnées du sommeil est présent chez 70 % des patients, dont 80 % à prédominance obstructive. Ainsi, dans cette population à très haut risque vasculaire, seul 30 % des patients ont une pression artérielle clinique < 135/80 mmHg. Il est nécessaire d’améliorer le contrôle tensionnel par une optimisation du traitement antihypertenseur chez ce type de patients à haut risque.

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