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Diabéto-Cardio

Publié le 19 juin 2007Lecture 2 min

Diabétologues et cardiologues - Des patients en commun, une prise en charge complémentaire

J.-Ph. KEVORKIAN et M.-L. VIRALLY

Le diabète (majoritairement de type 2) est une maladie artérielle, qui, dans toutes les études, confère une surmortalité et un surcroît de risque cardiovasculaire, mais dont le pronostic est également favorablement transformé grâce à certaines interventions cardiovasculaires. En faut-il plus pour convaincre que le diabète est aussi l’affaire des cardiologues ? La présentation, comme la question, sont « simplistes ». La connaissance du risque cardiovasculaire propre au diabétique n’est, en aucun cas, la connaissance du diabète et du diabétique.

L’attention portée à ces patients ne peut se résumer à quelques postures : la simple constatation de glycémies élevées, les injonctions aux normoglycémies, les vagues recommandations hygiéno-diététiques expédiées, la prescription médullaire d’un antiagrégant plaquettaire, d’une statine ou d’un antihypertenseur et, au-dessus de tout, l’angioplastie coronaire bien faite, bien placée. Le patient diabétique réclame bien d’autres attentions qui permettront de prolonger confortablement son espérance de vie. L’aide et le soutien à la prise de conscience d’une maladie chronique, l’éducation « mille fois » reprise, la répétition sans cesse des objectifs, le choix et l’adaptation constante des traitements antidiabétiques multiples, la surveillance rapprochée afin de préserver la vue, le rein, le pied, sont le quotidien du diabétologue et non celui du cardiologue, confronté qu’« accidentellement » au patient diabétique dont il n’appréhende qu’un aspect sous la forme d’une potentielle maladie coronaire. Tous ces prérequis sont fondamentaux, sans quoi, si le cardiologue parvient à éviter les accidents coronariens ou vasculaires cérébraux, ce sera chez un malvoyant, voire un aveugle, un insuffisant rénal dialysé ou un amputé « petits bouts par petits bouts » des orteils, du pied ou de la jambe. Tous ces patients remplissent les services et les consultations de diabétologie, de médecine interne et générale, mais pas les services ou les consultations de cardiologie. Sans opposer les mérites des uns (les cardiologues) et des autres (les diabétologues), on retiendra que le diabète est une maladie chronique, particulièrement difficile à traiter pour des raisons qui tiennent au psychisme des patients (et des docteurs) comme à la physiopathologie du diabète.   Les patients diabétiques méritent le travail conjoint de ces deux spécialistes, c’est pourquoi ce numéro spécial de Cardiologie Pratique confié à l’équipe de diabétologie-endocrinologie-nutrition de Pierre-Jean Guillausseau de l’hôpital Lariboisière (Marie-laure Virally, Marie Laloi-Michelin, Taly Meas, Virginie Medeau, Jean-Philippe Kevorkian) devrait permettre de mieux faire comprendre tous les aspects du diabète de type 2 aux cardiologues.

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