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Cardiologie générale

Publié le 19 avr 2005Lecture 4 min

La formation médicale continue : une des missions prioritaires de la SFC pour J.-C. Daubert

Propos recueillis par M. NGUYEN

Les Journées européennes de la SFC

Dans un entretien avec Cardiologie Pratique, J.-C. Daubert, président de la Société Française de Cardiologie rappelle les trois missions statutaires de la société savante qu'il préside et présente quelques-uns des grands rendez-vous de l'année à venir.

Cardiologie Pratique - Depuis quelques années, la formation médicale continue est de tous les débats tant professionnels que politiques, quelle est la vocation de la SFC dans ce domaine ? J.-C. Daubert - Comme toutes les sociétés savantes, la Société Française de Cardiologie a, statutairement, une triple mission : promouvoir la recherche clinique dans les pathologies cardio-vasculaires, définir ou aider à définir, dans un souci d'éthique, les règles d'exercice professionnel pour le cardiologue et enfin, assurer la formation médicale continue (FMC) des cardiologues et parfois d'autres catégories professionnelles, médicales et non médicales. Ainsi, comme vous pouvez le constater, la formation médicale continue qui réglementairement fait partie de nos missions, est — de ce fait — prioritaire.   On assiste, depuis quelques années, à une sorte de décloisonnement des spécialités avec, par exemple, l'association entre problèmes métaboliques et problèmes cardiaques... J.-C. Daubert - L'étendue du domaine de la pathologie cardio-vasculaire est très vaste et, de plus, il existe de nombreux territoires mitoyens avec d'autres disciplines, le diabète en est un exemple, et nous ne pouvons être seuls à tout assumer. Nous sommes donc en première ligne pour les maladies cardio-vasculaires, mais également amenés à collaborer avec d'autres spécialistes et aussi les médecins généralistes dans les zones communes, comme lorsqu'il s'agit de prévention. Nous avons également des collaborations régulières avec d'autres spécialistes. Je vous citerai tout d'abord un exemple dans le domaine du diagnostic, celui de l'imagerie coronaire. C’est dans cet esprit que les sociétés savantes de Cardiologie et de Radiologie ont crée un groupe de travail commun afin de réfléchir aux indications, aux modalités de réalisation pratique et d’évaluation de cette nouvelle technique diagnostique prometteuse. Simultanément, des actions communes de FMC seront entreprises pour diffuser ce consensus. Un autre exemple est celui de la gériatrie : là, notre collaboration s'exerce en particulier dans l'insuffisance cardiaque, une pathologie du sujet âgé et dont la prise en charge est compliquée par les nombreuses comorbidités. Comment assurez-vous la diffusion des connaissances et quelle place réservez-vous à la presse ? J.-C. Daubert - Tout d'abord, nous organisons un certain nombre de congrès, le plus important étant les Journées Européennes de la Société Française de Cardiologie. Il s'agit d'une réunion de formation médicale continue de très bon niveau. Ces journées ont drainé cette année près de 7 500 participants, autant qu'en 2004, ce qui place ce congrès parmi les plus importants en France toutes disciplines confondues. À côté de cela, nous organisons des Journées Nationales ; elles auront lieu cette année à Lyon, et seront remplacées l'an prochain par un nouveau congrès qui s'appellera le « Printemps de la Cardiologie » avec une première édition en mai 2006 à Toulouse. Le Printemps de la Cardiologie fera la jonction de 3 congrès : celui des chercheurs correspondant au GRRC (GRoupe de recherche en cardiologie), qui sera à partir de l'an prochain adossé aux Journées Nationales et au congrès de la Fédération Française de Cardiologie. Le congrès de la Fédération Française de Cardiologie se réunissait chaque année en septembre-octobre et avait quant-à-lui surtout une vocation d'information du grand public, essentiellement orienté vers la prévention cardio-vasculaire. La Société Française de Cardiologie organise, en outre, 3 fois par an à Paris des Journées où se réunissent les groupes de travail sur des domaines pointus comme la cardiologie interventionnelle, proches de la recherche mais qui assurent aussi une FMC dans chaque domaine d’expertise particulier. Concernant les vecteurs de FMC, la SFC a sa propre revue d’expression, les Archives des Maladies du Coeur et des Vaisseaux qui publie des articles originaux, en langue française, ce qui aujourd'hui pose un problème de diffusion et de reconnaissance auprès des collègues non-francophones et auquel nous réflechissons… Nous diffusons, en outre, de la Revue de Maladies du Coeur Pratique, revue destinée aux cardiologues praticiens. Restent les nouveaux vecteurs de FMC à la mode. Les sociétés nord-américaine, européenne de cardiologie et plusieurs entreprises privées investissent largement dans le multimédia avec des DVD, des CD et des sites internet comme Heart.org, nous n'en sommes pas encore là, mais il s’agit d’un domaine dans lequel la SFC investira probablement dans un avenir proche ! Quelle est votre position quant aux problèmes souvent évoqués dans la presse anglo-saxonne sur les conflits d'intérêts entre leaders d'opinion, chercheurs et laboratoires ? J.-C. Daubert - C'est une question d’importance car, comme vous le savez, toute personne active dans le domaine de la recherche clinique, a obligatoirement des contrats avec l’industrie du médicament ou des dispositifs médicaux. Il revient à chacun de veiller à préserver son indépendance, et à la collectivité de veiller au strict respect de l’éthique. À l’exemple de ce qui se fait déjà dans les Agences d’état, la Société Française de Cardiologie demande aux membres de son CA de faire une déclaration de conflit d’intérêts, au moment de leur prise de fonction.

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