Insuffisance cardiaque
Publié le 24 nov 2009Lecture 2 min
La fréquence cardiaque de récupération
CNCF
L’étude de l’évolution de la fréquence cardiaque (FC) à l’effort est riche de renseignements : on connaît la valeur de la FC au repos et la valeur diagnostique et pronostique de l’insuffisance chronotope à l’effort. En revanche, la FC de récupération est moins souvent utilisée. L’étude de la pente de la courbe de la FC en fonction du temps a fait l’objet de plusieurs travaux qui démontrent sa corrélation avec l’état de forme du sujet et avec le pronostic pour les patients atteints d’un pathologie cardiaque. La valeur de la pente sera d’autant plus faible que le pronostic est sombre. La fréquence cardiaque de récupération pourra être utilisée comme un critère pronostique et non comme critère diagnostique.
Pour apprécier cette pente on utilise un index, que l’on appellera FCR, qui se définit comme la différence entre la FC maximale mesurée pendant l’effort et la FC mesurée 1 ou 2 minutes (suivant les auteurs) après l’arrêt de l’effort. En pratique, mesurer la FC à 2 minutes paraît préférable. Le sujet sain et très entraîné aura une FCR très élevée alors que, chez l’insuffisant cardiaque par exemple, elle sera très basse.
La FCR est directement liée à la balance du système sympathique et parasympathique ; elle dépend de la dette en O2 qui a été entraînée par l’exercice musculaire et du tonus vagal post-exercice.
Si on regarde la courbe de FCR et le risque de survenue d’un événement cardio-vasculaire, à partir d’une FC mesurée 2 minutes après l’arrêt, on s’aperçoit que à partir de la valeur de 22 battements, la courbe s’élève rapidement. Lorsque la valeur de FCR est ≥ 22 battements, le risque est < 1, alors que, si sa valeur est comprise entre 5 et 10 battements, le risque est multiplié par 6. Par comparaison avec les autres facteurs pronostiques comme le Duke Treadmill score ou l’insuffisance chronotrope, la FCR a une valeur équivalente et, associée aux autres facteurs, elle permet d’avoir un pronostic encore plus précis. Par exemple, chez un sujet qui aurait une insuffisance chronotrope un mauvais score au Duke treadmill score et une FCR basse, on obtiendrait un taux de mortalité à 5 ans proche de 20 %.
La durée de la période active joue bien évidemment un rôle important. Elle sera la plus courte possible. Elle ne doit pas dépasser 30 secondes. C’est ce que nous utilisons dans notre service sans avoir davantage de malaise de type vagal. La valeur de FC à 2 minutes semble plus précise qu’à 1 minute pour éliminer l’effet de la phase active.
L’existence d’une AC/FA ne permettra pas d’analyser la fréquence en récupération.
Les médicaments modifiant la fréquence cardiaque comme les bêtabloquants, les digitaliques ou les calcium-bloqueurs, etc.
Enfin, il est indispensable que le test soit maximal, c’est-à-dire limité par les symptômes ou lorsque le patient a atteint la valeur de puissance prévue en fonction de son âge, de son sexe, de sa taille et de son poids. Il est, en effet, fréquent de noter chez certains patients une insuffisance chronotrope associée à une fréquence cardiaque de récupération trop élevée.
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