Publié le 11 oct 2011Lecture 3 min
Prise en charge de l’HTA et risque cardiovasculaire - Données récentes
C. TUTIN

ESC
Un symposium satellite, organisé par les Laboratoires Daiichi Sankyo et Menarini, a présenté des stratégies pour diminuer le risque cardiovasculaire chez les patients hypertendus.
L’importance de la microalbuminurie
Josep Redon (Valence, Espagne) a, en premier lieu, souligné l’importance de la microalbuminurie en tant que marqueur du risque cardiovasculaire. « Ce paramètre, qui témoigne d’une dysfonction endothéliale prédit la survenue des événements cardiovasculaires et cérébrovasculaires au sein de la population générale et chez les diabétiques », a-t-il rappelé. « Le risque cardiovasculaire, en rapport avec l’albuminurie, s’élève de manière linéaire avec ses taux et se manifeste même pour des valeurs de l’albuminurie considérées encore comme normales », a-t-il fait remarquer. Par ailleurs, le dosage de la microalbuminurie, qui est simple et peu coûteux à réaliser, est préconisé dans les recommandations européennes. « Pourtant, les médecins reconnaissent encore insuffisamment la valeur prédictive de ce marqueur de risque », a déploré J. Redon. Ainsi, une étude entreprise en 2011 a, par exemple, montré que seulement 51,8 % d’entre eux associent la microalbuminurie au risque de lésions cardiaques et 34,3 % à celui de lésions macrovasculaires.
J. Redon a également commenté de nouveaux résultats de ONTARGET/TRANSCEND (R. E. Schmieder et al., J Am Soc Nephrol 2011), qui viennent de confirmer que chez les patients, avec une maladie vasculaire, une réduction de l’albuminurie abaisse le risque cardiovasculaire. « Un résultat qui représente un argument fort pour traiter précocement les patients porteurs d’albuminurie avec un médicament actif sur le SRAA, système qui joue un rôle majeur dans l’apparition de cette protéinurie », a estimé J. Redon.
Les atouts des combinaisons fixes
Reinhold Kreutz (Berlin, Allemagne) a mis en avant les atouts des combinaisons fixes de médicaments antihypertenseurs pour optimiser l’observance thérapeutique et, donc, limiter le risque cardiovasculaire chez les patients hypertendus. L’étude de G. Corrao et al. (J Hypertens 2011), qui a analysé le suivi durant 6 ans en Lombardie de plus de 242 000 patients nouvellement diagnostiqués pour hypertension artérielle, vient en effet de montrer que le maintien de l’observance diminue d’un tiers le risque d’hospitalisations pour événements coronariens ou cérébrovasculaires dans l’HTA, avec un effet protecteur plus prononcé en cas de moyenne et de forte observance (plus de 51 % et de 75 % de jours couverts par le traitement) que de faible observance (moins de 25 % des jours couverts). « Or, des métaanalyses, comme celle de A.K. Gupta et al. (Hypertension, 2010) ont confirmé que les associations fixes de médicaments antihypertenseurs accroissent, par rapport aux combinaisons non fixes, les chances que le traitement soit pris, vraisemblablement parce qu’elles le simplifient », a expliqué R. Kreutz. Cet accroissement de l’observance thérapeutique sous association fixe en comparaison d’une combinaison non fixe a persisté au moins un an dans l’étude de F. Zeng et al. (Curr Med Res Opin. 2010). Dans la métaanalyse de A.K. Gupta et al., une tendance à l’amélioration du contrôle tensionnel et à la réduction des effets secondaires a également été notée avec les combinaisons fixes de médicaments antihypertenseurs.
La trithérapie
Après deux bithérapies fixes à base d’olmésartan et d’amlodipine et d’olmésartan et d’hydrochlorothiazide, les laboratoires Daiichi Sankyo et Menarini développent actuellement une nouvelle trithérapie fixe combinant olmésartan, amlodipine et hydrochlorothiazide. Cette trithérapie a d’ailleurs obtenu en juin 2011 une autorisation de mise sur le marché dans plusieurs pays européens, dont la France. « L’étude Trinity, qui a porté sur 2 492 patients, a démontré que cette trithérapie permet aux doses de 40 mg/j d’olmésartan, 10 mg/j d’amlodipine, 25 mg/j d’hydrochlorothiazide de contrôler en 12 semaines près de 7 patients sur 10 porteurs d’une HTA modérée à sévère (PA initiale de 168,5/100,9 mmHg en position assise) », a indiqué Massimo Volpe (Rome, Italie). La réduction tensionnelle obtenue a également été importante dans Trinity avec cette trithérapie : - 37,1 mmHg pour la PAS et - 21,8 mmHg pour la PAD et significativement plus forte que sous bithérapie (- 27,5 à - 30,0 mmHg pour la PAS sous bithérapie, p < 0,001 ; - 15,1 à - 18,0 mmHg pour la PAD, p < 0,001). Cette nouvelle trithérapie a été bien tolérée et n’a dans cet essai, par exemple, pas induit davantage d’effets secondaires que sous bithérapie.
D’après un symposium des laboratoires Daiichi Sankyo et Menarini, avec la participation de J. Redon (Espagne), R. Kreutz (Allemagne) et M. Volpe (Italie)
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