Publié le 06 mar 2007Lecture 2 min
XXVIes Journées de l'Hypertension Artérielle : posters- La lercanidipine dans l’HTA
J. CHAPSAL, Paris
Les Journées d'HTA
Plusieurs posters lors des dernières Journées de l’Hypertension Artérielle en décembre dernier ont rapporté l’intérêt de la lercanidipine, dont la bonne tolérance et l’efficacité ont été soulignées. De plus, son effet antihypertenseur n’apparaît pas modifié par la coprescription d’un AINS.
Une bonne tolérance
J. Bockel (Cenbiotech/Ceren/CHRU, Dijon) a rapporté une enquête prospective observationnelle conduite en médecine générale chez des hypertendus > 18 ans et traités par lercanidipine.
Au total, 5 277 patients ont pu être suivis pendant 2 mois : 5,3 % des patients ont présenté un effet indésirable parmi lesquels 2,3 % des oedèmes des membres inférieurs (OMI), 0,8 % des bouffées de chaleur, 0,6 % des céphalées, effets les plus fréquemment liés aux anticalciques (figure 1). Fait intéressant, seuls 6 % des patients ayant déjà présenté des OMI sous un traitement anticalcique antérieur ont de nouveau présenté des OMI sous lercanidipine. Ce taux de réinduction des œdèmes est donc très faible.
Figure 1. Fréquence des principaux effets indésirables sous lercanidipine.
Une efficacité tensionnelle
La lercanidipine était prescrite en monothérapie chez 38,2 % des patients et associée à d’autres traitements dans 61,8 % des cas et plus d’un quart des patients recevait plus de 2 antihypertenseurs. Les taux de normalisation des paramètres tensionnels obtenus en monothérapie ou en association, étaient respectivement de 68,4 et 55,9 %.
Cela démontre la bonne tolérance et l’efficacité de la lercanidipine et notamment la faible incidence des OMI dans la population traitée.
Lercanidipine et AINS
Plusieurs travaux suggèrent que les AINS interagissent avec de nombreux traitements antihypertenseurs, mais cette interaction médicamenteuse ne concernerait pas les inhibiteurs calciques et n’affecterait pas leur efficacité. Deux études observationnelles cas/témoin ont été présentées lors de ces journées, l’une en médecine générale et l’autre en cardiologie de ville, toutes deux présentées par J.-M. Halimi (CHRU, Tours).
Cette étude observationnelle cas/témoin prospective nationale, réalisée auprès d’un échantillon représentatif de médecins généralistes et de cardiologues, a inclus pour chacun des investigateurs, 4 patients hypertendus traités par lercanidipine, dont 2 recevaient un anti-inflammatoire non stéroïdien « cas AINS » et les 2 autres n’en recevant pas « cas témoin ».
Dans ces deux études, l’amplitude de réduction des paramètres tensionnels est comparable entre les deux groupes et les taux de normalisation des paramètres tensionnels sont également comparables entre les deux groupes (figure 2).
Figure 2. Comparaison des taux de normalisation des paramètres tensionnels.
L’efficacité antihypertensive de la lercanidipine n’apparaît pas modifiée par la prise concomitante d’un AINS, ce qui ajoute à sa maniabilité et à sa bonne tolérance chez des sujets souvent polymédicamentés.
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