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J’y étais pour vous

Publié le 30 sep 2011Lecture 4 min

EUROPACE 2011

C. ALONSO, G. JAUVERT, InParys

EUROPACE

Stimulation cardiaque Binner et Koppitz se sont intéressés à la sonde IRM compatible 5086 Medtronic. Les performances électriques et les données d’implantation observées étaient comparables à ceux de sondes conventionnelles. En revanche, on note un taux de déplacement de la sonde atriale plus élevé. Wollman, quant à lui, rapporte son expérience sur 30 patients, porteurs d’un stimulateur EnRythm-MRI Medtronic, ayant subi des IRM sans aucun dysfonctionnement et avec des paramètres électriques stables à 3 et 6 mois. Défibrillation Dans ce domaine, on parle de plus en plus du défibrillateur sous-cutané. Dabiri Abkenari rapporte son expérience sur 98 patients. La fibrillation ventriculaire induite a été détectée et réduite dans 100 % des cas et 23 épisodes spontanés chez 3 patients ont été traités avec succès. Theuns souligne que le temps de détection est plus long. Resynchronisation cardiaque On note de nombreux abstracts sur les aspects techniques ; dans les nouveautés on retient la sonde Quartet de St-Jude Medical. Burger, Thibault et Viani soulignent l’intérêt de pouvoir modifier le vecteur de stimulation pour s’affranchir d’une stimulation phrénique ou améliorer le seuil de stimulation. Tomassoni et Gutleben suggèrent que les différentes configurations de stimulation pourraient permettre d’améliorer la qualité de la resynchronisation et de l’hémodynamique. L’autre sujet d’intérêt en resynchronisation cardiaque porte sur les super-répondeurs. Pour Pluta et Fernandez-Lozano, les super-répondeurs ont une cardiopathie moins sévère à l’état basal. Pour Blich, les super-répondeurs ont à l’état basal un asynchronisme des segments moyens plus marqué et, après implantation, une réduction plus importante de la fuite mitrale. Du nouveau dans l’ablation du substrat de la fibrillation atriale persistante Si la nécessité d’éliminer les triggers (détruire ou isoler les foyers) est un prérequis admis de tous, la façon de traiter le reste de l’oreillette fait encore débat dans la prise en charge de la fibrillation atriale persistante : lignes ou bien destruction des complexes fractionnés (CFAE) ? Sehra propose une approche nouvelle non sans rappeler quelques fondamentaux expérimentaux connus depuis longtemps. Il réalise en effet une cartographie des fronts d’activation se propageant soit autour de quelques pivots, soit de façon centrifuge à partir de « foyers » relativement fixes. Les potentiels sont enregistrés grâce un cathéter multiélectrodes (basket) placé dans l’oreillette gauche puis traités « off-line » par un logiciel spécialement conçu. Il en ressort une carte isochrone d’activation (figure) des pivots ou des foyers, dont « il suffit » ensuite de faire l’ablation par radiofréquence. Cette approche est très séduisante, en comparaison avec les lignes réalisant une ablation « extensive », dont le défaut d’étanchéité est un facteur de risque de flutter périmitral selon Chik, et avec les CFAE, dont l’explication reste floue, mais que Hunter parvient à classer en 4 grades pour conclure que leur élimination permet une ablation plus ciblée et donc moins extensive.   Figure. Cartographie d’un pivot situé à la face postérieure de l’OG et autour duquel se propage dans le sens horaire une fibrillation atriale. Vers une moindre exposition aux rayons X tout en gardant le contact… Depuis l’arrivée des systèmes de navigation électromagnétique (RMN), encombrants, coûteux et nécessitant l’usage de cathéters dédiés dont l’efficacité est toujours débattue, plusieurs constructeurs ont développé des robots compatibles avec les cathéters habituels, remplaçant la main et pilotés à distance. Dans l’ablation de la FA, la robotique permet le meilleur compromis entre le temps d’ablation et le temps d’exposition, comparativement à la RMN et à la manipulation d’après Di Biase, pour une efficacité et une sécurité comparables selon Tilz, et grâce à une plus grande stabilité et un meilleur contact, d’après Arujuna. Les constructeurs ont également amélioré leurs cathéters en intégrant des capteurs permettant le monitoring de la force de contact et l’intégrale force-temps, dont la faiblesse est un facteur prédictif de reconnexion des veines pulmonaires (et donc de récidive de FA) selon Neuzil et l’étude EFFICAS I. Enfin, Rolf rapporte l’utilisation d’un nouveau système de manipulation sans scopie Mediguide®, très intéressant pour tout type de procédure d’électrophysiologie. Grâce à un générateur de champ électromagnétique en 3D intégré à une scopie conventionnelle, un capteur dans les cathéters et un capteur de référence (spatiale) positionné sur le patient, il ne suffit que de quelques boucles de scopie préalables à la mise place des cathéters, dans 2 vues orthogonales (OAG, OAD) pour manipuler ces mêmes cathéters en 3D dans les images ainsi recueillies.

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