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Congrès et symposiums

Publié le 31 aoû 2015Lecture 3 min

Tachycardie atriale paroxystique et risque d’AVC

M. DEKER

EHRA Europace-CardioStim

Depuis leur introduction, les anticoagulants oraux directs (AOD) ont largement démontré un index thérapeutique supérieur à celui des anti-vitamine K avec une efficacité au moins équivalente et un risque hémorragique moins élevé. Or, ce sont les hémorragies majeures, en particulier cérébrales, qui déterminent le pronostic des patients. En pratique, selon le registre PREFER in AF de nombreux patients en fibrillation atriale (FA) qui devraient prendre un traitement anticoagulant (score CHA2DS2VASc ≥ 2) n’en reçoivent pas, de crainte du risque hémorragique alors que, paradoxalement, d’autres patients à risque très bas se voient prescrire un anticoagulant inutilement.

De nombreuses études, y compris en vie réelle, confirment le bénéfice en sécurité d’emploi des AOD (diminution des hémorragies majeures et cérébrales, et de la mortalité). D’autres essais évaluent les AOD dans de nouvelles indications chez les patients devant avoir une ablation par cathéter pour FA (essai AXAFAAFNET avec l’apixaban), ou dans le cadre des procédures de revascularisation myocardique.   Tachycardie atriale, prélude à la FA ?   Trois études ont identifié les épisodes de tachycardie atriale, définis par un rythme ≥ 220 bpm durant quelques minutes, comme un marqueur/facteur de risque de décès, AVC non fatal et FA. La première de ces études est une analyse post-hoc de MOST, chez des patients appareillés de pacemaker(1), suivie de l’étude TRENDS qui avait montré une augmentation du risque thromboembolique avec l’augmentation de la durée des épisodes de tachycardie atriale détectés chez des patients appareillés de pacemaker ou défibrillateur(2). Plus récemment, l’étude ASSERT réalisée chez plus de 2 500 patients de ≥ 65 ans hypertendus, sans FA identifiée, et porteurs d’un pacemaker ou d’un défibrillateur, a identifié chez 10 % d’entre eux des épisodes de tachyarythmie atriale infraclinique(3) ; ces épisodes ont été corrélés à une augmentation du risque de FA (HR = 5,56 ; IC95 : 3,78-8,17) et d’AVC ischémique ou embolie systémique (HR = 2,49 ; IC : 1,28-4,85). Toutefois, une réanalyse de cette étude n’a pas montré de relation temporelle entre la survenue d’un événement ischémique et les épisodes de tachycardie atriale infraclinique chez la majorité des patients inclus, 15 % seulement ayant présenté un épisode de tachycardie atriale dans le mois précédant l’événement ischémique(4). Il est cependant probable que les épisodes de tachycardie atriale identifient les patients à risque de développer une FA. On sait par ailleurs que 5 % environ des patients faisant un AVC étaient porteurs d’une FA non diagnostiquée. Ces données constituent le rationnel d’une nouvelle étude, NOAH-AFNET, qui devrait inclure tous les patients (≥ 65 ans) ayant présenté des épisodes de tachyarythmie atriale (≥ 220 bpm pendant > 5 min) et ayant un score CHA2DS2VASc ≥ 2. Cette étude randomisée contrôlée évaluera un traitement anticoagulant par edoxaban 60 mg x 1/j, ajusté si nécessaire à 30 mg x 1/j, comparativement au placebo (ou à l’aspirine chez les patients ayant une indication pour ce traitement) sur un critère combinant la survenue d’une embolie cérébrale ou périphérique et la mortalité.   Autorisation européenne pour l’edoxaban Une autorisation européenne de mise sur le marché vient d’être délivrée pour l’edoxaban, Lixiana®, en une prise par jour pour la prévention de l’AVC dans la FA non valvulaire ainsi que pour le traitement et la prévention des récidives de thrombose veineuse profonde et d’embolie pulmonaire. Cette autorisation est basée sur les données des deux études cliniques de phase 3, ENGAGE AF-TIMI 48 et Hokusai-VTE, des études ayant inclus un nombre de patients sans précédent (21 105 et 8 292, respectivement). D’après A. Goette, G. Lip, A.J. Camm et P. Kirchhof Symposium Daiichi Sankyo : « Atrial high rate episodes and stroke prevention » EHRA EUROPACE-CARDIOSTIM, Milan, 22 juin 2015 

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