L’initiative In-Pulse ou comment promouvoir la cardiologie française au niveau international ?

          Partant de ce constat, les laboratoires Aventis ont eu l’idée d’un partenariat aussi efficace qu’original : proposer à de jeunes chefs de cliniques de différents services de cardiologie sur tout le territoire français, de les aider, avec le soutien et le conseil de leurs aînés, à réaliser et surtout présenter les résultats de leur recherche, de telle manière que leurs papiers soient acceptés, tant sur la forme que sur le fond, sur le plan international. Cette initiative a pris comme acronyme significatif celui d’In-Pulse (Incentive for medical PubLication and in SciEntific trial). M. Bertrand, ancien président de l’ESC, a tout de suite été intéressé par cette initiative et a proposé de jouer le rôle de l’ « Ancien » en invitant les jeunes cardiologues pressentis à se rendre à la « Maison du Cœur » à Sofia Antipolis. Ils ont ainsi pu rencontrer des experts cardiologues venant de tous les pays. Ceux-ci, d’après le témoignage même des participants, ont été extrêmement accueillants, prodiguant leur expérience dans ces arcanes que sont les publications dans les revues scientifiques internationales, ou la soumission d’abstracts dans les grands congrès. Par la suite, les chefs de cliniques avaient, tout au long de l’année, des visioconférences via Internet, toutes en Anglais, et le soutien dans leurs travaux aussi bien de leurs chefs de service respectifs que de la logistique et l’accompagnement permanent des laboratoires Aventis. Il faut savoir, en effet, que l’acceptation d’un abstract lors d’un congrès tel que l’ESC est extrêmement difficile : environ un abstract sur trois présenté est accepté, ce qui suppose que deux fois sur trois, soit l’intérêt de la recherche est minime, soit la manière et la concision de la présentation laissent à désirer. Cette deuxième hypothèse est loin d’être négligeable. Cela décourage souvent les chercheurs qui sont, en outre, pris entre leurs activités de soins et leurs devoirs pédagogiques. La recherche, quant à elle, ne peut donc se faire que le soir ou pendant les rares temps morts.   La première promotion d’In-Pulse La première promotion In-Pulse 2003-2004 a réuni 31 internes et chefs de clinique, qui se sont rencontrés à différentes reprises lors de sessions où seul l’Anglais était autorisé, avec apprentissage sous forme de questions/réponses leur permettant de maîtriser mieux les présentations orales des congrès internationaux. Tous ces éléments étaient abordés avec l’aide d’experts : les modalités d’un bon essai clinique, la rédaction d’un abstract, l’analyse critique d’un article ou les biais épidémiologiques. Cette première promotion a été un bon cru, puisque les 31 membres ont soumis à l’ESC 37 abstracts, dont 16 ont été acceptés, soit environ 43 %, ce qui est déjà 10 % de mieux que la moyenne habituelle. Les thèmes couvraient tout l’éventail de la cardiologie et ce résultat a satisfait aussi bien les auteurs que les experts. C’est la raison pour laquelle les laboratoires Aventis renouvellent ce partenariat avec une nouvelle promotion, tout en continuant à offrir leurs structures aux chercheurs de la première promotion. Ceux-ci n’envisagent pas, en effet, de rompre ces liens qui leur ont permis de créer des synergies entre différents services à travers tout le territoire, estimant que les travaux pouvaient être, par ce biais, beaucoup mieux coordonnés, voire, pour certains réalisés en commun, avec la possibilité, d’échanges de compétences entre les différentes services. Cela ne pourra que favoriser la cardiologie française.               Un symposium satellite de l’ESC des laboratoires Aventis.