Jérôme TAIEB, Aix-en-Provence
Trois cent cinquante patients atteints de FA persistante référés pour une première ablation ont été randomisés pour une ablation par cathéter seul (n = 158) ou à une ablation par cathéter associée à une perfusion veineuse d’éthanol dans la veine de Marshall (n = 185) dans un rapport de 1:1,15 pour tenir compte des 15 % d’échecs.
Sur les 343 patients randomisés (âge moyen 66,5 ans ; 261 hommes), 316 (92,1 %) ont terminé l’essai. Une alcoolisation du Marshall a été réalisée avec succès chez 155 des 185 patients (83 %). Un monitorage durant 1 mois aux 6e et 12e mois a montré que la proportion de patients sans FA/tachycardie auriculaire > 30 s après une seule intervention était de 49,2 % (91/185) dans l’ablation par cathéter associée à l’alcoolisation du Marshall, contre 38 % (60/158) dans le groupe d’ablation par cathéter seul (p = 0,04). Le groupe alcoolisation du Marshall l’emportait sur les critères secondaires : absence de FA après plusieurs procédures (65,2 % vs 53,8 % ; p = 0,04) et obtention d’un bloc périmitral (80,6 % vs 51,3 % ; p < 0,001). Les événements indésirables étaient similaires entre les groupes. Les auteurs concluent au bénéfice de l’ablation par cathéter combinée à l’alcoolisation de la veine de Marshall, par rapport à l’ablation par cathéter seul.
Valderrábano M et al. JAMA 2020 ; 324(16) : 1620-8.