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HTA

Publié le 20 sep 2005Lecture 5 min

Le contrôle de la pression artérielle et au-delà : protection des organes cibles avec l'éprosartan

A. MARQUAND, Saint-Raphaël

ESH

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) restent en augmentation malgré les progrès de leur prise en charge. Des comparaisons entre divers traitements sont nécessaires et ont motivé l’étude MOSES, premier essai comparatif en prévention secondaire de l’AVC.

Le Pr. Ruilope a rappelé que l’éprosartan est un antagoniste des récepteurs de type 1 à l’angiotensine II (ARA II) ayant une structure très particulière, unique, contribuant à son profil bien distinct des autres ARA II. Les données cliniques récentes ont démontré et confirmé les effets puissants de l’éprosartan sur le contrôle de la pression artérielle (PA), particulièrement la pression artérielle systolique (PAS), la PP et le sympathique.   Principaux résultats de l'étude MOSES J. Schrader, Médecine interne et néphrologie, Cloppenburg (Allemagne) Hypothèse de départ : la supériorité de l’éprosartan L’hypothèse de l’étude MOSES a été que, chez des patients hypertendus ayant eu un AVC, un même niveau de PA obtenu avec l’éprosartan sera plus efficace qu’avec la nitrendipine en prévention des accidents ultérieurs, cardiovasculaires et cérébrovasculaires. En effet, après un AVC, le risque de récidive est élevé et les données sur la meilleure prise en charge possible manquent. L’éprosartan est bien placé : il est actif sur la PA, en particulier la PAS, réduit l’activité sympathique, et a été efficace sur les récidives d’AVC expérimentalement. Le comparateur, la nitrendipine, a été utilisée avec succès dans l’étude Syst-Eur. Protocole de l’étude L’étude MOSES a été une étude de type PROBE (prospective, randomised, open, blinded, end-point). Population étudiée Les critères d’inclusion incluaient une HTA nécessitant un traitement, plus l’un des éléments suivants : ischémie cérébrale attestée par un AIT ou un AVC, ou un AVC hémorragique au cours des 24 mois précédents. Ont été exclus les états pouvant interférer avec le pronostic ou le traitement : sténose carotidienne chirurgicale, insuffisance cardiaque sévère, angor instable, valvulopathie, âge > 85 ans. Les patients étaient âgés en moyenne de 68 ans à l’inclusion, 54 % d’hommes, avec un IMC de 37,5 kg/m2, une PA de 140/81,6 mmHg (MAPA), MMS 25,8, 37 % de diabétiques, 53 % de dyslipidémiques, 27 % de coronariens. Ainsi, 1 405 patients ont été randomisés pour recevoir de l’éprosartan 600 mg/j pouvant être augmenté à 800 mg/j, ou de la nitrendipine 10, pouvant être augmentée à 20 mg/j ; un traitement antihypertenseur additionnel était ensuite autorisé, à condition de ne pas interférer avec les médicaments de l’étude, le but étant d’atteindre une PA < 140/90 mmHg. Critères Le critère principal a été combiné : la mortalité totale plus le nombre total d’accidents CV et d’AVC, AIT. Les critères secondaires ont été les modifications des capacités mentales, le statut fonctionnel (index de Barthel et échelle de Rankin), et chacun des éléments du critère principal. Le suivi moyen a été de 2,5 ans. Les évaluations périodiques ont comporté la PA, le MMS à 3, 6, 12, 18 et 24 mois. Il y a eu 53 sorties d’étude pendant le suivi, réparties entre les 2 groupes. Résultats La PA a évolué de manière similaire entre les groupes : en fin de suivi, 137,5/80,8 mmHg sous éprosartan (dose moyenne de 623 mg/j) et 136,0/80,2 mmHg sous nitrendipine (dose moyenne de 16 mg/j). L’éprosartan a permis une réduction de 21 % (p = 0,014) du critère principal (morbidité et mortalité), avec des courbes se séparant dès le 400e jour et tendant à se diverger au fil du temps. Pour les AVC, l’éprosartan les réduit de 25 % (p = 0,02) ; les accidents cardiovasculaires sont réduits de 25 % (p = 0,06), la mortalité étant semblable dans les deux groupes, tout comme l’évolution des différents scores neurologiques. L’étude MOSES montre que : • l’éprosartan réduit la pression artérielle significativement et de manière pérenne chez des patients à risque élevé ; • comparativement à la nitrendipine, l’éprosartan permet des bénéfices additionnels au plan cérébrovasculaire et cardiovasculaire ; • ces bénéfices cliniques sont indépendants de la réduction de la pression artérielle et s’y additionnent, ce qui a des implications importantes dans le choix du traitement chez ces patients (Stroke, 5 mai 2005).   Effets de l'éprosartan sur la pression pulsée A. de la Serra, Barcelone (Espagne) L’HTA systolique est la forme d’HTA la plus fréquente après 60 ans. La pression pulsée est un reflet documenté de la rigidité des artères de gros calibre, avec une corrélation bien établie avec les accidents cardiovasculaires. L’éprosartan, seul ou en association, a permis, au cours d’une étude prospective chez 3 133 hypertendus, une réduction de 13,5 mmHg de la pression pulsée, et d’autant plus que l’HTA était sévère ou compliquée, que les patients étaient plus âgés, avec une HTA systolique.   Effets de l'éprosartan dans l'insuffisance rénale chronique P. Blankenstijn, Utrecht (Pays-Bas) Il a été montré que l’éprosartan réduit efficacement l’activité sympathique délétère dans l’HTA d’origine rénale, en particulier en cas de dégradation de la fonction rénale ; cet effet est renforcé par la moxonidine. En cas d’HTA associée à une insuffisance rénale, une association éprosartan + moxonidine est appropriée, non seulement en raison de son efficacité sur la PA mais aussi sur l’activité sympathique.   Contribution du profil clinique et thérapeutique de l'éprosartan à la protection des organes cibles V. Ram, Texas Blood Pressure Institute, Dallas (USA) Les ARA II sont tous efficaces dans l’HTA mais peuvent se distinguer par leurs propriétés. Ainsi, l’éprosartan, permet un blocage partiel du système adrénergique. Cette action double (blocage des récepteurs de type 1 à l’angiotensine II et effet antiadrénergique), offrirait un bénéfice potentiel. En raison de ses effets pharmacologiques, l’éprosartan peut aller au-delà de l’effet antihypertenseur et offrir une protection conséquente contre les accidents cardiovasculaires et cérébrovasculaires, comme l’a montré l’étude MOSES, comparativement à la nitrendipine, elle-même un bon antihypertenseur. Ses effets s’étendent à la microcirculation. Ainsi, chez le patient à risque élevé, des médicaments comme l’éprosartan, ayant des effets bénéfiques multiples seront de plus en plus appréciés. D'après un symposium satellite organisé par les laboratoires Solvay Pharma le vendredi 17 Juin sous la présidence des Professeurs Luis Ruilope (Madrid, Espagne) et de Peter Blankenstijn (Utrecht, Hollande).

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